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Page mise à jour le 16/01/2025
Humidité dans la maison : conseils et astuces pour y remédier
La présence d’humidité est un problème fréquent dans une maison ou un appartement. Dès les premiers signes apparents (moisissures, suintements, peintures qui s’écaillent), il faut agir vite. Mais avant d’engager des travaux, mieux vaut identifier l’origine du problème.
Humidité dans la maison : qui est concerné ?
En France, près d’un logement sur 5 est touché par l’humidité(1).
Cette situation est malheureusement nuisible pour les personnes habitant à l’année au sein d’un logement humide et peut avoir des conséquences sur leur santé : asthme, toux, allergies(1). En outre, l’humidité dégrade également le logement qui devient de plus en plus insalubre.
Est-ce que la localisation d’un logement a un impact sur le risque d’humidité ?
L’humidité de votre logement peut en effet être due à la localisation de celui-ci. S’il est placé dans une zone connaissant des précipitations régulières, ou au-dessus d’une nappe phréatique importante, votre logement a plus de risques d’être humide(2).
Néanmoins les causes extérieures ne sont pas les seules. Bien souvent, un logement est humide à cause de son intérieur(2) : ventilation insuffisante, défaut d’isolation, défauts d’évacuation, défauts dans des travaux de rénovation, etc.
Pour avoir un diagnostic précis des causes de l’humidité de votre logement et entreprendre des travaux compensatoires, n’hésitez pas à solliciter l’aide d’un professionnel.
Comment mesurer le taux d’humidité d’un logement ?
Pour mesurer l’humidité de votre logement, munissez-vous d’un hygromètre, ou capteur d’humidité. Cet appareil, disponible dans la plupart des quincailleries et magasins de bricolage, mesure précisément l'humidité relative ou absolue de l'air selon son réglage(3).
Il est normal de constater des variations d'humidité entre les différentes pièces de votre habitation. Ces différences peuvent s'expliquer par plusieurs facteurs :
- L’utilisation d'appareils ménagers (machine à laver, lave-vaisselle, etc.) ;
- La présence et l'activité des occupants, qui produisent de la vapeur d'eau en transpirant ;
- Les conditions météorologiques et les saisons, qui influencent l'humidité extérieure.
Ces éléments contribuent naturellement à faire varier le taux d'humidité relative dans votre logement.
À partir de quel niveau, le taux d’humidité d’une maison est-il nocif pour la santé ?
Hygrométrie > à 60%
L'ADEME recommande de maintenir le taux d'humidité de votre logement entre 40 % et 60 %.
Au-delà de 60 %, et surtout 70 %, vous risquez de créer un environnement propice au développement de moisissures et d'acariens.
Ces micro-organismes peuvent être à l'origine de nombreux problèmes de santé, notamment des allergies et des troubles respiratoires. Il est donc essentiel de réguler l'humidité ambiante pour préserver à la fois la qualité de votre habitat et votre bien-être.
Les pathologies liées à l’humidité de l’habitat
Un excès d'humidité dans votre logement peut avoir des conséquences néfastes sur votre santé et votre environnement.
Sur le plan médical, il peut provoquer ou aggraver diverses affections respiratoires comme l'asthme. D'autres symptômes comme l'assèchement de la peau, les migraines ou les lèvres gercées peuvent également apparaître(3).
De plus, un taux d'humidité trop élevé n'affecte pas que les humains. Vos plantes d'intérieur peuvent aussi en pâtir, paradoxalement en se desséchant. Il est donc important de maintenir un niveau d'humidité équilibré pour préserver à la fois votre santé et celle de vos végétaux.
Quels sont les signes d’humidité dans une pièce ?
Les signes d’humidités dans un logement
L'excès d'humidité dans votre logement peut se manifester de diverses manières. Soyez attentif aux signes suivants(1) :
- Buée persistante sur les vitres ;
- Papier peint qui se gondole ;
- Taches d'humidité sur les murs ;
- Écaillage des peintures et enduits ;
- Déformation des plinthes ;
- Textiles fréquemment humides ;
- Apparition de moisissures (taches vertes ou noires) et de salpêtre ;
- Odeur de moisi ou de terre ;
- Prolifération d'acariens, invisibles mais pouvant causer des problèmes respiratoires chez les personnes fragiles.
La présence d'un ou plusieurs de ces signes indique probablement un problème d'humidité dans votre maison. Il est important d'y remédier rapidement pour préserver la qualité de votre habitat et votre santé.
Pièce humide, maison humide, réagir vite
Ne tardez pas à agir si vous remarquez des signes d'humidité chez vous.
Les problèmes d'humidité peuvent évoluer insidieusement : une infime fissure extérieure peut mettre des mois avant de se manifester par une tache visible à l'intérieur. Cependant, une fois que l'humidité s'infiltre, elle devient difficile à maîtriser sans interventions appropriées. Il est donc crucial d'identifier rapidement la source du problème et d'effectuer les réparations nécessaires dès les premiers signes, afin d'éviter une aggravation coûteuse et potentiellement dommageable pour votre habitat.
Identifier la cause de l’humidité pour la traiter efficacement
- Vapeur d’eau et condensation, causes d’humidité
La respiration humaine et les activités domestiques sont source d’humidité. Plus les occupants du logement sont nombreux, plus la condensation est importante. Une ventilation suffisante est donc nécessaire pour éviter à l’humidité de stagner à l’intérieur et pour renouveler l’air ambiant. Et contrairement aux idées reçues, un logement neuf, très bien isolé, peut aussi s’avérer trop humide si sa parfaite étanchéité empêche un renouvellement suffisant de l’air intérieur.
- Humidité d’origine intérieure
Les fuites et infiltrations sont fréquemment liées à un défaut de plomberie : rupture de canalisation, tuyau d’évacuation défectueux, robinet vétuste, joint poreux.
- Humidité d’origine extérieure
Les fuites provenant de l’extérieur sont le plus souvent causées par le ruissellement des eaux de pluie via une façade fissurée, une tuile déplacée sur le toit, une gouttière obstruée ou craquelée, etc.
- Humidité due aux remontées capillaires
Dans ce cas de figure, l’humidité remonte du sol dans les murs, conduite par tous les matériaux de construction poreux en contact avec la terre. Ce phénomène est particulièrement fréquent dans certaines régions de France comme l’Alsace, où le sol est propice aux remontées capillaires(2).
- Pression hydrostatique
Il s’agit de la pression exercée, notamment par des eaux de pluie stagnantes ou par une nappe phréatique superficielle, sur les fondations de la construction.
Les solutions contre l’humidité
Votre maison ou votre appartement présente des signes d’humidité ? Quelques conseils pour y remédier :
1. Adopter les bons gestes anti-humidité au quotidien
Aérez votre logement au minimum dix minutes chaque jour pour évacuer la vapeur d’eau(1). Pour limiter la vapeur d’eau, vous pouvez aussi(3) :
- Cuisiner en couvrant les récipients et en faisant fonctionner la hotte d’aspiration.
- Aérer votre logement après les activités dégageant beaucoup de vapeur d’eau, comme la douche, la cuisine, ou la lessive.
- Si possible, faire sécher votre linge à l’extérieur ou dans une pièce bien ventilée.
Contrôlez régulièrement le débit de votre ventilation mécanique contrôlée (VMC), et dépoussiérez ses grilles d’aération. Il est conseillé de nettoyer sa grille de ventilation tous les mois et à l’eau savonneuse tous les 6 mois pour les bouches d’extraction(3).
Maintenez si possible votre logement à une température ambiante de 19°C. En chauffant ainsi, sans excès, mais de façon constante, vous évitez que l’air froid, qui se condense plus vite que l’air chaud, ne produise un surcroît d’humidité(3).
2. Réparer, entretenir, rénover : des solutions anti-humidité durables
Les fuites et infiltrations liées à la plomberie peuvent souvent être repérées et réparées soi-même. Si besoin, n’hésitez-pas à faire intervenir un artisan professionnel.
Les fuites provenant de l’extérieur sont plus difficiles à identifier. Il est recommandé de faire vérifier régulièrement l’étanchéité de la charpente, de la toiture, des façades extérieures, de la véranda, des conduits de cheminées, des chéneaux et des joints de maçonneries, pour déterminer la présence ou non de fuites ainsi que le plan d’action à envisager pour la réparer.
La pose d’un double-vitrage peut réduire le taux d’humidité en évitant que la vapeur ne se condense sur les surfaces froides.
Si votre logement n’en est pas déjà équipé, l’installation d’une VMC à simple flux ou à double flux, améliorera votre confort tout en valorisant votre bien. L’isolation thermique des murs extérieurs est également un investissement qui augmentera la valeur de votre logement tout en l’assainissant.
Humidité dans la maison : évitez les cache-misères
Repeindre ou recouvrir les moisissures d’un papier-peint neuf est inutile. L’humidité ne tardera pas à les détériorer.
Poser un lambris ou un revêtement imperméable peut même aggraver le problème : au lieu de s’évaporer dans le logement, l’humidité confinée dans le mur va s’attaquer aux enduits intérieurs.
3. Solutions anti-humidité : quand les grands moyens s’imposent
Si l’intervention d’un artisan professionnel du bâtiment n’a pas résolu le problème d’humidité dans votre logement, n’hésitez-pas à faire réaliser un diagnostic d’humidité par un expert(1).
Il vérifiera d’abord si le taux d’hygrométrie est conforme aux recommandations, et pourra prélever des fragments de moisissures et de tous matériaux « suspects » (papiers peints, plâtre, bois, tissus, etc.) pour mieux les analyser(1).
Dans certains cas, comme les remontées capillaires ou un phénomène de pression hydrostatique, des interventions et/ou travaux lourds à effectuer par un professionnel du bâtiment, sont incontournables. Ils sont à la charge du propriétaire.
Les travaux lourds anti-humidité mis en œuvre peuvent être combinés :
- Injection de résine ;
- Extracteurs motorisés ;
- Installation d’une centrale d’assèchement ;
- Drainage ;
- Pose d’une membrane étanche ;
- Installation d’un échangeur air-sol (dit aussi « puits canadien », « puits provençal » ou « puits climatique »).
Comment lutter contre la mérule et le salpêtre ?
La mérule est un champignon destructeur qui se nourrit de bois, menaçant la structure des habitations constitués de cette matière, qui peuvent se fragiliser, voire s’effriter. Il n’existe pas d’action de prévention à proprement parler pour éviter l’apparition de mérule. Cependant, il est possible de mettre en place des actions de préservation du bois pour éviter l’apparition de ce champignon.
Pour cela, évitez que des critères favorables à l’apparition de la mérule ne se développent dans votre logement :
- Mettez en place une bonne ventilation intérieure ;
- Vérifiez l’efficacité de l’isolation ;
- Régulez le niveau d’humidité.
Si le champignon apparaît malgré tout, faites appel à un diagnostiqueur certifié pour le confirmer. Si le diagnostic est positif, la loi Alur(4) vous impose d’en alerter la mairie. Après ces démarches, un expert pourra vous guider à travers les différentes étapes nécessaires pour éradiquer le champignon.
Le salpêtre, ou nitrate de potassium, se forme lorsque des sels minéraux présents dans le sol rencontrent une humidité excessive dans les murs. Cette humidité peut provenir d'une mauvaise ventilation, d'infiltrations, de dégâts des eaux mal traités ou de remontées capillaires. Le résultat est l'apparition de dépôts blanchâtres sur les surfaces murales.
Pour traiter le salpêtre, suivez ces étapes :
- Ôter tous les enduits et parements contaminés pour éviter la contamination des parties saines ;
- Frotter les surfaces affectées avec une brosse ponceuse ;
- Laver les surfaces frottées avec de l’eau chaude mélangée avec du savon noir, du savon de Marseille ou du détergent ;
- Rincer soigneusement en vous assurant que tous les dépôts blanchâtres sont partis ;
- Appliquer un durcisseur incolore et un enduit de rebouchage pour solidifier la zone et réparer les éventuelles fissures sur les murs, suivi d’un produit anti-salpêtre pour prévenir sa réapparition.
Locataire ou propriétaire, quelle responsabilité en cas d’humidité dans la maison ?
La mise en œuvre de solutions anti-humidité dans un logement ne peut être à la charge du locataire quand ces dernières sont importantes. Un diagnostic d’humidité est indispensable.
Responsabilité du locataire
- Entretien courant : le locataire doit veiller à maintenir le logement en bon état d'usage. Cela inclut l'aération régulière des pièces pour éviter la condensation ou les moisissures, ainsi que l'entretien des systèmes de ventilation.
- Signalement : si le locataire constate des problèmes d'humidité, il est tenu de les signaler rapidement au propriétaire pour éviter une aggravation de la situation.
Responsabilité du propriétaire
- Vices de construction ou gros travaux : si l'humidité résulte d’un problème structurel (infiltration d’eau, remontées capillaires, toiture défectueuse, isolation inadéquate), le propriétaire est responsable des réparations.
- Logement décent : la loi impose au propriétaire de fournir un logement conforme aux normes de décence, c’est-à-dire exempt de risques pour la santé des occupants, y compris liés à l'humidité.
Cas particuliers
- Sinistre (ex. fuite d’eau ou dégât des eaux) : si l'humidité est causée par un sinistre, l'assurance habitation (celle du locataire ou du propriétaire, selon les circonstances) peut intervenir.
- Manque d'entretien : si le problème d'humidité résulte d’un manque d’entretien ou d’un usage inapproprié par le locataire (ex. absence d’aération, séchage excessif du linge à l’intérieur), la responsabilité peut lui incomber.
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Sources de rédaction :
(1) L’humidité dans votre maison ou appartement : causes et traitement – Association Qualitel - 2024
(2) Au secours, mon logement est humide ! - agenceduclimat-strasbourg.eu - 2024
(3) Comment mesurer le taux d’humidité de votre logement ? - qualitel.org - 2024
(4) Quel traitement choisir contre la mérule ? - qualitel.org - 2024
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