A quel niveau sonore l’écoute de musique devient-elle dangereuse ?

Nous ne sommes pas égaux face au bruit !

Certaines personnes sont particulièrement vulnérables face au volume sonore, en particulier en cas d’antécédents médicaux comme les otites. 

RISQUE DE PERTE AUDITIVE CHEZ LES ADOLESCENTS : CES CHIFFRES QUI FONT PEUR

D’après une étude Agi-son sur l’écoute de la musique chez les collégiens et lycéens⁽³⁾ :

Près de 9 sur 10 utilisent pour cela leur smartphone.
Plus d’1 sur 2 met le volume à un niveau fort, voire très fort.
Plus d’1 sur 2 écoute sa musique plus de 2 heures par jour.

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Des chiffres marquants quand on sait qu’à 92 décibels (un niveau sonore déjà fort), il ne faudrait pas dépasser 30 minutes d’écoute⁽³⁾.

UNE REGLEMENTATION POUR PLAFONNER LE SON

100 dB maximum pour les smartphones
En Europe, la puissance sonore maximale d’un appareil portable (smartphone, ipod, ou autre baladeur musical), ainsi que tous les dispositifs d’écoute vendus seuls (casques, écouteurs), ne peut pas excéder 100 dB⁽⁴⁾. C’est une obligation imposée aux fabricants. 
L’utilisateur doit être également informé du niveau de danger par un message vocal automatique dès que le niveau sonore franchit 85 dB⁽⁴⁾.
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102 dB maximum dans les lieux publics diffusant de la musique
Le décret du 7 août 2017 relatif à la prévention des risques liés aux bruits et aux sons amplifiés, dit « Décret Son », a permis la mise en place d’une réglementation très stricte en matière de diffusion du son. Le texte de loi impose notamment à tous les lieux ouverts au public ou recevant du public, une limitation du niveau sonore à 102 décibels (dB) sur 15 minutes⁽⁵⁾, soit une diminution de 3 décibels par rapport à l’arrêté précédant (2018).
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Et 3 décibels, ce n’est pas rien ! Cet écart correspond à une intensité sonore deux fois moins élevée qu’avant.
A savoir : le décret son s’applique par exemple aux bars, discothèques, salles de cinéma, de concert, festivals au grand air etc.
Il est néanmoins limité par sa complexité de mise en œuvre, car il faudrait que le son soit mesuré et enregistré par des capteurs, à tout endroit accessible au public, pendant toute la durée de sa diffusion, et que les données soient conservées 6 mois⁽⁵⁾. C’est la raison pour laquelle la loi n’est pas toujours respectée.
A noter : lorsque le public visé est constitué d'enfants jusqu'à 6 ans, le seuil maximal sonore doit être abaissé à 94 dB.

Les prises de risques auditifs répétées lors de festivals, concerts ou soirées en discothèque ou privées sont les premières causes de traumatismes sonores

La preuve en est : selon l’INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité), 3 musiciens sur 5 donnant des concerts où la musique est amplifiée (souvent proche de 100 dB, voire les dépassant) souffrent d’une perte auditive (et 1 technicien du son sur 2)⁽⁶⁾

ENCEINTE, ATTENTION AU NIVEAU SONORE !

Si le bruit peut provoquer des troubles auditifs chez la femme enceinte comme chez toute personne, il représente également un danger pour le fœtus. En effet, au cours des 3 derniers mois de grossesse, son oreille interne est particulièrement sensible aux bruits riches en basses fréquences (sons graves) qui traversent aisément le placenta. Or, ce sont les sons les plus agressifs pour le fœtus. Et ils peuvent aller jusqu’à affecter l’audition du bébé à naître… 
La recommandation est donc de ne pas fréquenter les salles de concerts et les festivals le temps de la grossesse et tout spécialement le dernier trimestre avant l’accouchement.

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