Conduite accompagnée : les avantages de l’apprentissage anticipé dès 15 ans

En 2019, seul 1 permis de conduire sur 5 a été délivré suite à un apprentissage de conduite accompagnée⁽¹⁾. Pourtant, passer son permis dans le cadre la formule AAC – (Apprentissage Anticipé de la Conduite) offre au moins 7 avantages. Laissez-vous convaincre !

Les 5 avantages de la conduite accompagnée

Vous pensez vous orienter vers la conduite accompagnée ? Voici, pour vous convaincre, les 5 grands avantages de ce type de formation.

1. Un apprentissage précoce pour une meilleure maîtrise⁽¹⁾

La conduite accompagnée (AAC) permet aux jeunes conducteurs de débuter leur apprentissage dès 15 ans. La formation commence en auto-école par une partie théorique préparant au code de la route et une partie pratique comprenant au minimum 20 heures de conduite, dont 15 heures sur route (ou 10 heures avec un simulateur)⁽¹⁾.

Une fois cette phase validée, l'apprenti conducteur obtient une attestation de fin de formation initiale (AFFI) et peut commencer la conduite accompagnée. Il doit alors rouler sous la supervision d’un accompagnateur expérimenté (généralement un proche) et parcourir au moins 3 000 km sur une durée minimale d’un an⁽¹⁾. Cette expérience lui permet de se confronter à diverses situations de conduite (ville, campagne, autoroute, conditions météorologiques variées) et de perfectionner ses réflexes avant l’examen du permis B.

2. Une formation plus économique à long terme

Comparée à la formation à la conduite traditionnelle, l’AAC est souvent moins onéreuse, du fait du nombre réduit d’heures de conduite en auto-école. L’AAC permet d’économiser en moyenne 400 à 700 €⁽²⁾ sur le coût de votre formation.

Les assureurs reconnaissent de manière générale que les conducteurs issus de l’AAC présentent un profil de risque plus favorable que les autres⁽³⁾. En effet, ils ont davantage d’expérience de conduite que ceux qui n’ont pas suivi cet accompagnement. C’est pourquoi les assureurs proposent des tarifs préférentiels d’assurances auto aux jeunes conducteurs issus de l’AAC. Par exemple, la surprime habituellement appliquée aux jeunes conducteurs est souvent réduite de moitié pour ceux ayant suivi l’AAC. Cette réduction peut représenter une économie intéressante sur le coût de l’assurance auto durant les premières années de conduite.

3. Un taux de réussite accru à l’examen

De manière générale, les candidats issus de l’AAC affichent un meilleur taux de réussite à l’examen (environ 75 %). Pour les candidats issus de la formation classique, ce taux est d'environ 58 %⁽²⁾.

4. Une période probatoire réduite

Après l’obtention du permis, la période probatoire est réduite à 2 ans (au lieu de 3) pour les conducteurs issus de l’AAC⁽⁴⁾.

5. Moins de risques d’accidents pour les jeunes conducteurs

L’AAC est souvent associée à une diminution du risque d’accidents. Les conducteurs ayant bénéficié de la conduite accompagnée ont un risque d’être responsable d’un accident corporel réduit d’un facteur 1,6⁽⁵⁾.

Bon à savoir

Depuis le 1^er janvier 2024, l’âge minimum pour passer l’épreuve pratique du permis de conduire a été abaissé à 17 ans, contre 18 ans auparavant⁽⁶⁾. Cette mesure concerne également les apprentis issus de l'AAC. Cependant, même en cas de succès à l’examen, les jeunes conducteurs doivent attendre 18 ans pour pouvoir conduire seuls.

Quelle assurance conducteur pour la conduite accompagnée ?

La conduite accompagnée nécessite des démarches spécifiques en matière d’assurance pour garantir une couverture adéquate de l’apprenti conducteur. Voici les principales étapes à suivre.

Demande d’extension de garantie

Avant de débuter la formation, l’accompagnateur doit contacter son assureur et demander une extension de garantie sur son contrat d’assurance auto. Cette démarche est essentielle : elle permet à l’apprenti conducteur de bénéficier des mêmes garanties que le titulaire du contrat. L’extension est généralement accordée sans surprime mais peut entraîner une révision de la franchise en cas de sinistre. Il est recommandé de demander l’extension dès l’inscription de l’apprenti en auto-école. Une fois l’extension accordée, un avenant au contrat d’assurance est rédigé, mentionnant le nom de l’apprenti conducteur⁽⁷⁾.

Cas de plusieurs accompagnateurs

Si l’apprenti conducteur est encadré par plusieurs accompagnateurs, utilisant des véhicules différents, chacun d’eux doit effectuer cette démarche auprès de son assureur^(7).

Responsabilité en cas d’accident

En cas d’accident ou d’infraction commise pendant la conduite accompagnée, c’est l’accompagnateur qui est tenu responsable. Il est donc essentiel pour lui d’être conscient de ses responsabilités et de rester vigilant pendant la formation.

Quelles sont les conditions requises pour devenir accompagnateur en conduite accompagnée ?

Être accompagnateur d’un jeune conducteur en AAC nécessite de remplir certaines conditions⁽⁴⁾:

être titulaire du permis B depuis au moins cinq ans, sans interruption ;
avoir obtenu l’accord de son assureur ;
ne pas avoir été condamné pour certains délits ;
être explicitement mentionné dans le contrat signé avec l’auto-école ;
participer à l’évaluation de la dernière étape de la formation initiale de l’apprenti conducteur.

L’apprenti conducteur peut avoir plusieurs accompagnateurs, y compris en-dehors du cadre familial, mais tous doivent remplir les critères cités.

Un apprentissage efficace, mais un défi à relever

Si elle peut être avantageuse, l’AAC comporte aussi certains défis.

Le stress lié à la conduite, notamment lors des premières heures de formation, peut être une source d’anxiété pour l’apprenti conducteur comme pour l’accompagnateur. Ce dernier joue un rôle clé dans la transmission des bonnes pratiques et doit être choisi avec soin⁽⁸⁾. Une attitude négative peut en effet nuire à la confiance du jeune conducteur.

Une formation spécifique des accompagnateurs et un suivi régulier avec l’auto-école peuvent ainsi contribuer à un apprentissage plus serein et efficace.