Connexion Pro

Conseils pour votre quotidien d'entrepreneur

Page mise à jour le 15/08/2025

Créer son entreprise ou sa start-up : pourquoi passer par un incubateur ?

Tremplins à la création d’entreprise, les incubateurs offrent un accompagnement poussé et donnent accès à tout un écosystème permettant de transformer une « bonne idée » en véritable société. À chaque étape d’un projet, ces structures mettent à disposition des entrepreneurs de très nombreux services visant à faciliter leur « envol ».

© Vasyl - Adobe Stock

Au sommaire de cet article

Qu’est-ce qu’un incubateur de start-up et d’entreprises ?

Comme son nom le laisse entendre, un incubateur est une structure d’accompagnement visant à faire éclore et grandir les projets de création d’entreprise. Pour cela, les jeunes sociétés incubées bénéficient d’un large éventail de services pour se structurer et se lancer. Parmi ces aides : un accompagnement et des conseils d’experts, la mise en relation avec un réseau, une aide au financement, des formations et des ateliers de travail pour affiner son projet, etc.

Avec plusieurs centaines d’incubateurs répartis sur tout le territoire, la France est une terre propice à la création d’entreprise. Et à la différence d’autres pays, ces « couveuses » peuvent avoir différents visages au sein de l’Hexagone :

  • Les incubateurs privés : bien qu’elles bénéficient parfois de partenariats publics, ces structures sont avant tout à l’initiative d’investisseurs, d’associations professionnelles ou encore d’entrepreneurs privés. C’est le cas par exemple de la Station F, un incubateur imaginé par Xavier Niel ;
     
  • Les incubateurs publics, dit « Allègre » : à l’image de Paris Biotech Santé ou de Quai Alpha, il s’agit d’incubateurs gérés par des établissements publics de recherche et d’enseignement. Ils dépendent donc du ministère de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur ;
     
  • Les incubateurs des grandes écoles : chapeautés par de grandes écoles de commerce ou d’ingénieurs (comme HEC ou Polytechnique par exemple), ils visent principalement à accompagner leurs étudiants et anciens étudiants dans la création d’entreprise ;
     
  • Les incubateurs locaux : qu’ils soient portés par une mairie, une métropole, une Chambre de commerce et d’industrie départementale ou encore une région, ces incubateurs visent à favoriser les projets pouvant contribuer au rayonnement de leur territoire ;
     
  • Les incubateurs de grandes entreprises : à l’instar de Le Village by CA, fondé par le Crédit Agricole, ou du RATP Startup Program, certains grands groupes ont créés leurs propres structures afin d’attirer de nouveaux talents et de valoriser l’innovation dans leur secteur ;
     
  • Les CEEI (Centre européen d’entreprises et d’innovation) : il s’agit d’organismes publics qui détectent et accompagnent des projets de création d’entreprises innovantes. Ces structures sont labellisées par l’Union européenne et soutenues par la Commission européenne(1) ;
     
  • Certains incubateurs peuvent aussi proposer des services 100% en ligne. L’accompagnement proposé est alors comparable à celui d’un organisme classique mais dispensé entièrement à distance, via des outils numériques.

Bon à savoir

Les startups accompagnées par un incubateur ont 80 % de chances de passer le cap des 3 ans, contre environ 50 % pour celles qui ne bénéficient d’aucun accompagnement(2)

Quels services propose un incubateur ?

La transmission du savoir-faire indispensable

Le premier intérêt d’un incubateur est de fournir à la start-up les connaissances essentielles pour transformer une idée porteuse en entreprise performante. À travers un accompagnement personnalisé, des conseils sur-mesure et des rencontres avec des experts, l’entrepreneur acquiert ainsi tout le savoir-faire nécessaire à la création de son entreprise :

  • La validation du business model : décrivant votre projet de création d’entreprise, ce document explique comment votre activité va être en mesure de créer de la valeur. Au sein d’un incubateur, des experts sont à votre disposition pour le formaliser et être sûr que votre idée puisse porter ses fruits sous la forme d’une entreprise ;
     
  • La structuration technique : une fois l’idée initiale validée, vous pouvez être accompagné dans sa formalisation technique. Cela passe le plus souvent par la réalisation d’une étude de marché, la définition de votre stratégie opérationnelle (prix, fabrication, distribution), la sélection d’une forme juridique et le choix d’un régime fiscal et social. Toutes ces étapes sont indispensables pour concrétiser votre business plan, le document formalisant toutes les facettes de votre future entreprise en établissant des projections d’évolution à court et moyen terme ;
     
  • La formation entrepreneuriale : pour finir, au sein d’un incubateur, les jeunes entrepreneurs peuvent acquérir les connaissances indispensables à la vie d’entreprise. Stratégie commerciale, marketing, recrutement, droit du travail et comptabilité sont quelques exemples des domaines pouvant être abordés.

À savoir

La durée moyenne d’un programme d’incubation va de 12 à 18 mois
Son prix peut varier selon la structure choisie. Dans un organisme public ou fondé par une grande entreprise, le programme peut être gratuit, ou ne coûter qu’une faible somme fixe (souvent moins de 200 € par mois). Dans un incubateur privé plus sélectif en revanche, le programme peut aller jusqu’à 1 000 € par mois, et demander des parts du capital de votre entreprise (de 2 à 5%) en échange de l’accompagnement.

Les critères de sélection peuvent quant à eux varier selon les objectifs de l’incubateur. Niveau d’innovation du projet, profil de l’équipe fondatrice, maturité du projet, marché visé, adéquation stratégique avec l’incubateur sont autant d’éléments qui peuvent être pris en compte.

La fourniture des ressources nécessaires à la création d’entreprise

En plus de transmettre des connaissances et compétences, l’incubateur met à disposition des start-up tous les outils et ressources indispensables à la création d’entreprise. Les jeunes entrepreneurs ont ainsi accès à :

  • Des locaux pensés pour favoriser leur éclosion ;
  • Du matériel et des technologies : ordinateurs, imprimantes 3D, intelligence artificielle (mise à disposition d’un algorithme, accès à un supercalculateur), serveurs ou encore offres promotionnelles sur des logiciels ;
  • Des services permettant de se concentrer sur la création d’entreprise, dont la restauration sur place ou la location d’hébergements à proximité de l’incubateur par exemple.

L’accès à un réseau aux nombreuses expertises

Peut-être plus important encore, l’incubateur permet à la start-up d’intégrer une communauté d’experts. Investisseurs, fournisseurs, clients, mentors, partenaires (expert-comptable, avocat, designer, codeur, etc.). Autant de profils avec lesquels l’entrepreneur peut être mis en relation, et ce, en fonction de ses besoins et de l’avancement de son projet. Pour l’entreprise incubée, ce réseautage a d’ailleurs plusieurs objectifs :

  • Monter en compétences sur des thématiques spécifiques ;
  • Faire progresser son projet d’entreprise ;
  • Donner vie à l’idée de la start-up (design des produits, création d’un site internet, développement d’un algorithme) ;
  • Gagner en visibilité et en crédibilité auprès de tiers (banques, réseaux de distribution) ;
  • Trouver des financements à la création de l’entreprise, mais également pour la suite : subventions, apport au capital, emprunt bancaire, micro-crédit, crowdfunding ou encore investissement privé ;
  • Structurer le fonctionnement de l’entreprise (distribution, approvisionnement).

Incubateur ou accélérateur : quelles différences ?

À la différence d’un incubateur, un accélérateur est destiné aux entreprises dont le projet est déjà bien structuré. Son rôle ? Proposer un accompagnement court, intensif et spécifique afin de garantir la croissance commerciale de l’entreprise.

Quel type d’incubateur choisir ?

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les incubateurs ne se destinent pas uniquement aux start-up technologiques. En effet, ils ont été créés à l’origine pour favoriser l’émergence de projets de laboratoires de recherche publique ou de l’enseignement supérieur.

Aujourd’hui, ces structures ont évolué et se sont ouvertes au monde économique classique(1). Certaines structures d’incubation ont même tendance à se spécialiser afin d’offrir un cadre sur-mesure aux entrepreneurs. La preuve avec quelques exemples français, les plus réputés dans leur domaine :

  • Station F : se revendiquant comme le plus grand campus de start-up au monde, la Station F a déjà accompagné plus
    de 8 000 jeunes entreprises, et ce, au sein d’un espace de 34 000 m² situé à Paris(3) ;
  • Nubbo : situé à Toulouse, Nubbo a pour mission de porter les projets de start-up axés sur le B2B et l’innovation deeptech, tout en accordant une aide financière de 50 000 € pour propulser les projets d’entreprise les plus prometteurs ;
  • Le Tremplin : porté par l’agence Paris&Co, le Tremplin est l’un des principaux incubateurs tricolores dédiés à l’innovation dans le sport ;
  • Marseille Innovation : spécialisé dans le numérique, les médias et l’audiovisuel, Marseille Innovation est le principal incubateur de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur ;
  • Tech Care Paris : également porté par Paris&Co et installé dans le 15e arrondissement de Paris, cet incubateur s’adresse aux entrepreneurs spécialisés dans la e-santé, le bien-être et la medtech (technologies de la santé).

Bon à savoir

Pour trouver l’incubateur correspondant le mieux à votre projet, n’hésitez-pas à consulter le site Bpifrance Création.

Comment intégrer un incubateur de start-up ?

Bien que les modalités d’admission varient d’une structure à l’autre, il est généralement nécessaire de suivre plusieurs étapes pour intégrer un incubateur d’entreprises :

  1. Choisir la bonne structure : en toute logique, votre sélection doit tout d’abord se faire en fonction de l’éventuelle spécialisation de l’incubateur (web, sport, santé). Mais vous devez aussi tenir compte de l’état d’avancement de votre projet et des services proposés, certaines structures se destinant à des projets plus matures que d’autres ;
     
  2. Soigner son réseau : avoir un premier pied dans l’univers entrepreneurial est un atout indéniable pour rejoindre un incubateur. Il ne faut donc pas hésiter à participer à des événements connexes (sprint entrepreneurial, speed dating professionnel) et à activer votre propre réseau (anciens camarades d’école, collègues) ;
     
  3. Réaliser un dossier : la première phase de sélection se fait généralement sur dossier. Celui-ci doit à la fois être concis, impactant et révélateur de votre projet, afin de vous distinguer. Des éléments concrets à présenter, tel qu’un premier prototype ou une modélisation 3D par exemple, peuvent d’ailleurs se montrer utiles et différenciants ;
     
  4. « Pitcher » votre projet : une fois votre dossier de candidature retenu, vous devez réaliser un « pitch » devant un comité de sélection. Cette ultime étape consiste tout simplement à présenter votre projet à l’oral, le plus souvent en expliquant pourquoi votre idée est la solution à un problème identifié. Attention, cette étape est souvent cruciale pour convaincre un incubateur du bien-fondé de votre projet. Un temps très court peut vous être accordé pour votre présentation : veillez donc à préparer un pitch solide, en laissant la place à chacun de vos arguments les plus pertinents.

5 questions à se poser avant d’intégrer un incubateur

Avant de faire appel à un incubateur, il peut être utile de faire le point sur votre projet en mettant au clair vos motivations, votre état d’avancement, vos objectifs et vos axes de développement. Voici donc 5 questions à se poser avant d’intégrer un incubateur : 

  • Quels sont vos objectifs personnels ? Pourquoi créez-vous cette entreprise ? Qu’est-ce qui vous intéresse dans ce projet et qu’en attendez-vous d’un point de vue personnel ? Se poser ces questions en amont permet d’anticiper certaines difficultés. 
  • Où voulez-vous emmenez votre entreprise ? Quelle est la raison d’être de votre entreprise ? Ayez une vision claire pour réussir à garder le cap tout au long du développement de votre projet.
  • Aurez-vous des clients ? L’étude de marché est une étape indispensable avant de démarrer votre projet. Les clients sont l’une des premières sources de réussite de votre projet : assurez-vous donc d’avoir compris le marché sur lequel vous vous lancez et de répondre au mieux à ses besoins. 
  • Avez-vous bien évalué tous vos besoins et vos potentielles solutions pour démarrer ? Quels seront vos besoins (financiers, humains, matériels) pour lancer votre projet et comment y répondre ? 
  • Avez-vous repéré les meilleurs interlocuteurs pour vous aider ? Dès la phase de démarrage, identifiez les futurs interlocuteurs qui répondront au mieux à vos interrogations. Cela pourra ensuite vous aider à choisir l’incubateur le plus adapté à votre projet(4).

Sources : 
(1) France Travail - mars 2023 - Les incubateurs
(2) Lesmakers- juin 2023 – Quels sont les taux de réussite des startups ayant subi une incubation
(3) Station F - Juin 2025 - STATION F celebrates 8 years of innovation
(4) BPI France Création - 2023 - 7 questions à vous poser avant de vous lancer

Voir tous les sujets de la thématique

.


© AdobeStock - Jacob Lund

Protégez votre activité avec les assurances pro MMA !

Vous êtes sur le point de lancer votre activité ? Pensez aux différentes couvertures d’assurance afin de protéger au mieux votre activité. Multirisque Pro (locaux, RC pro…), assurance véhicules professionnels, assurance santé, retraite … MMA vous propose une large gamme de contrats adaptés à votre situation.

Nos prises en charge sont faites en application des garanties/options souscrites et des conditions, limites et exclusions de garanties fixées aux conditions générales et aux conditions particulières du contrat souscrit, disponibles en agence ou sur mma.fr. Pour en savoir plus, contactez votre agent général MMA.