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Conseils pour votre quotidien d'entrepreneur

Page mise à jour le 07/08/2025

Comment créer une entreprise en 6 étapes

De l’idée au lancement de votre activité, il vous faudra prendre nombre de décisions quant à votre statut juridique, vos régimes fiscal et social, votre compte bancaire professionnel, votre local... Voici les 6 étapes à suivre pour ne rien oublier et réussir votre création d’entreprise.

© Giulia186 – AdobeStock

Au sommaire de cet article

Étape 1 : trouver et valider votre idée business

Derrière toute création d’entreprise se trouve une idée de projet, qui peut être aussi bien la vôtre que celle d’un autre (dans le cadre d’un contrat de franchise). Dans les deux cas, il est important de faire preuve de recul et de rechercher en toute objectivité les forces et les faiblesses de votre projet.

Bien définir votre idée

Prenez le temps de définir de manière très précise votre projet d’entreprise. Pour cela, vous pouvez vous questionner sur les caractéristiques de votre produit ou service, son usage, sa cible, son marché de destination, mais aussi sur le fonctionnement de votre futur business. 

Faire un bilan personnel

Monter une entreprise exige un investissement personnel intense. Alors prenez le temps de faire le point pour analyser la cohérence entre vous et votre projet : 

  • Avez-vous la motivation et la disponibilité indispensables à la réussite d’un tel défi ? Serez-vous en mesure d’en assumer les contraintes et les responsabilités ? 
  • Avez-vous le soutien de votre entourage ?
  • Vous sentez-vous capable de gérer une entreprise ?
  • Avez-vous les compétences requises pour accomplir votre projet ?

Si besoin, vous pouvez envisager un bilan de compétences pour vous aider à affiner votre idée. 

Réaliser une étude de marché efficace

L’étude de marché est fondamentale : c’est elle qui vous permettra d’évaluer le potentiel de votre projet dans son environnement, de vous positionner par rapport à la concurrence et de mesurer le risque que vous prenez.

Pour partir de données fiables, consultez les études réalisées auprès d’organismes d’études généralistes ou professionnels tels que l’Insee, la Documentation française ou le Crédoc.

Vous pourrez les compléter par des sondages et des entretiens avec vos cibles potentielles.

Le conseil MMA

Pour vous aider dans ces exercices parfois complexes, échangez avec des personnes ayant déjà franchi le pas de la création d’entreprise, des professionnels du conseil ou encore des membres de réseaux d’entrepreneurs. 

De plus, si vous voulez commercialiser une invention ou créer une marque, pensez d’ores et déjà à protéger votre idée.

Étape 2 : monter un business plan solide et prévisionnel

Le business plan représente l’étape ultime de la concrétisation de votre idée. Il vous permet de synthétiser le projet dans ses dimensions stratégiques et commerciales, et d’établir des prévisions financières qui doivent assurer sa viabilité.
Très codifié, il doit comporter une présentation :

  • Du créateur, du produit/service, de son marché et des moyens engagés ;
  • Du statut juridique choisi ;
  • Du plan de rentabilité et des phases de développement de l’entreprise sur plusieurs années (entre 3 et 5 ans).

Muni de ce document, vous serez en mesure d’argumenter auprès des banquiers, des partenaires éventuels et des autres acteurs (administrations, plateformes de crowdfunding...) qui pourront vous accompagner sur le plan financier.

Le conseil MMA

Faites-vous accompagner par un expert-comptable pour fiabiliser et sécuriser votre dossier. Il pourra, entre autres, réaliser une étude de faisabilité de votre projet, analyser le meilleur statut juridique, fiscal et social pour vous et votre entreprise, et établir le prévisionnel d’exploitation et de financement. Sa signature, validant votre projet, pourra rassurer les professionnels du financement.

Vous pouvez aussi vous faire aider par d’autres acteurs comme la Fondation MMA des Entrepreneurs du Futur, Bpifrance Création, les chambres consulaires, ou encore France Travail si vous êtes demandeur d’emploi.

Étape 3 : choisir le bon statut juridique 

Vous êtes prêt à relever le défi de l’entrepreneuriat ? L’une des étapes incontournables pour vous lancer consiste à choisir la forme juridique adaptée à votre projet. Il s’agit d’une décision importante car ce statut fixe le cadre légal et fiscal de votre entreprise, ainsi que vos droits et obligations vis-à-vis des tiers. Il conditionne aussi votre niveau de responsabilité financière. 

Les critères pour faire le bon choix

Pour déterminer votre statut juridique, prenez en compte : 

  • La nature de votre activité ;
  • Le nombre de personne dans l’entreprise ;
  • Le montant de votre patrimoine ;
  • Les besoins d’investissement ; 
  • Votre apport personnel ; 
  • Le régime social pour lequel vous optez : selon que vous serez salarié ou travailleur non salarié (TNS), vous n’aurez pas les mêmes avantages en termes de couverture prévoyance, santé et retraite ; 
  • Le régime fiscal, qui déterminera si l’entreprise est assujettie à l’impôt sur le revenu ou à l’impôt sur les sociétés

Veillez aussi à faire le point sur les régimes de TVA et les autres taxes que vous seriez susceptible de verser.

Les différents statuts juridiques

Il existe deux grandes « familles » d’entreprises, qui offrent chacune différentes options de statut selon votre projet :

  • L’entreprise individuelle, à envisager si vous démarrez seul une activité commerciale, artisanale, agricole ou libérale, car ce statut présente l’avantage de la simplicité. Vous exercez alors votre activité en votre nom propre. Vos patrimoines professionnels et personnels sont juridiquement séparés. Votre patrimoine personnel est donc protégé des dettes professionnelles. Néanmoins, il peut être saisi en cas de fraude fiscale avérée ou de manquement à vos obligations fiscales et sociales ;
     
  • La société, à privilégier si votre activité regroupe plusieurs personnes. La société dispose d’un patrimoine propre, ce qui limite votre responsabilité en cas de dettes. Sachant que plusieurs choix s’offrent à vous : la SARL, l’EURL, la société anonyme, la SASU

En résumé, voici les caractéristiques des formes juridiques les plus courantes, ainsi que les régimes sociaux et fiscaux associés :

 

Entreprise individuelle (Micro-entreprise, autres TNS…)  SARL
(Société à responsabilité limitée)

EURL
(Entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée)

SA
(Société anonyme)

SAS
(Société par actions simplifiée)

Nombre d’associés Aucun Au moins 2 associés Un associé unique Au moins 2 associés pour une société non cotée en bourse et au moins 7 pour une société cotée Au moins 2 associés
Projet type Lancement d’activité Potentiel de développement et besoin d’investissement Potentiel de développement et besoin d’investissement Projet innovant de grande envergure, nécessitant des capitaux importants Projet innovant de grande envergure, nécessitant des capitaux importants
Capital social minimum Aucun capital social minimum (apport de départ libre) Libre Libre 37 000 € 1 €
Dirigeant Entrepreneur Un ou plusieurs (associé ou tiers) Associé unique Président du conseil d’administration Président
Responsabilité Limitée au patrimoine professionnel Limitée aux apports Limitée aux apports Limitée aux apports Limitée aux apports
Régime fiscal IR (ou IS sur option, sauf pour les micro-entrepreneurs) IS (ou IR sur option) IR (ou IS sur option) IS IS (ou IR sur option pour les SAS de moins de 5 ans)
Régime social TNS TNS pour le gérant majoritaire / Régime général pour les autres associés TNS Régime général, sans assurance chômage Régime général, sans assurance chômage

 

Pour départager ces statuts juridiques, pensez aussi à faire le point sur les régimes de TVA (franchise, régime simplifié, régime réel normal…) et les autres taxes que vous seriez susceptible de verser.

Étape 4 : réaliser les démarches administratives pour ouvrir votre entreprise

Avant de pouvoir démarrer votre activité, vous devez réaliser un certain nombre de démarches.

La rédaction des statuts 

Si vous avez choisi d’exercer sous la forme d’une société (EURL, SARL, SAS…), cette étape est obligatoire. Des modèles types sont proposés par les chambres consulaires et Bpifrance. Il est toutefois conseillé de faire appel à un professionnel afin de bien intégrer les spécificités de votre activité et de votre environnement.

L’immatriculation de votre entreprise

Votre dossier d’immatriculation doit être déposé auprès du centre de formalités des entreprises (CFE). Ce guichet unique centralise toutes les formalités à effectuer auprès :

  • De l’Insee ;
  • Du registre du commerce et des sociétés (RCS) pour les activités commerciales, du répertoire des métiers (RM) pour les activités artisanales, du registre spécial des agents commerciaux (RSAC), ou de l’Urssaf pour les professions libérales ;
  • De l’administration fiscale et des organismes sociaux (caisses de retraite, maladie…) avec lesquelles vous serez en relation.

Selon votre activité, adressez-vous au CFE situé à la Chambre de commerce et d’industrie, la Chambre des métiers, l’Urssaf ou la Chambre d’agriculture de votre département. Si vous êtes agent commercial, consultez le Greffe du tribunal de commerce. Pour les autres catégories, contactez le service des impôts des entreprises.

Une fois votre entreprise déclarée, l’Insee vous délivrera un numéro d’immatriculation, dit SIREN, qui vous identifiera auprès des organismes et administrations, et un ou plusieurs numéros SIRET, si vous disposez d’un ou plusieurs établissements. Vous obtiendrez également un code APE (anciennement NAF) destiné à caractériser l’activité principale de votre entreprise.

Bon à savoir

Si vous créez une SARL, vous aurez également à faire enregistrer vos statuts au Centre des impôts, déposer votre capital sur un compte bloqué en attendant votre immatriculation, et annoncer la constitution de votre entreprise dans un journal d’annonces légal à réception de votre SIREN.

L’ouverture d’un compte bancaire professionnel

Toutes les sociétés à capital social (EURL, SA, SAS, SARL…) doivent ouvrir un compte courant professionnel au moment de leur création pour déposer leur capital social. Sans le certificat de dépôt de fonds délivré par votre banque, vous ne pourrez pas vous immatriculer et ne pourrez donc pas exercer.

Les entreprises individuelles ne sont pas obligées d’ouvrir un compte professionnel. En revanche, elles doivent utiliser un compte bancaire (simple) dédié uniquement aux opérations professionnelles afin de bien différencier les entrées/sorties d’argent liées à l’activité de l’entreprise. En cas de contrôle fiscal, c’est beaucoup plus simple !

Seule exception : les auto-entrepreneurs réalisant un chiffre d’affaires inférieur à 5 000 euros peuvent se passer d’un compte bancaire dédié.

Le conseil MMA

Votre entreprise est créée, il n’y a plus de temps à perdre. Faites-la connaître ! Site internet, newsletters, réseaux sociaux, presse… Vous avez l’embarras du choix. 

Étape 5 : choisir le local qui accueillera votre nouvelle activité

La question du local professionnel se pose à la fois pour l’installation de votre activité et la domiciliation de votre siège social. Vous pourrez bien sûr déménager au fur et à mesure du développement de votre entreprise. Mais mieux vaut essayer de viser juste dès le départ : la signature d’un bail commercial par exemple vous engage pour plusieurs années.

Le conseil MMA

Avez-vous pensé au partage de locaux ?  Les espaces collaboratifs sont en plein essor et permettent aux entreprises de s’entraider, de créer des synergies entre différentes activités et de stimuler la créativité.

Étape 6 : souscrire une assurance professionnelle

Si vous exercez une activité réglementée (professions médicales, professionnels du droit, expert-comptable, artisans du bâtiment, etc.), assurer votre entreprise a minima avec une responsabilité civile professionnelle est obligatoire.

Un incendie dans votre entrepôt, un accident que vous provoquez chez un client, une maladie vous obligeant à un arrêt de travail ou entraînant une invalidité… peuvent avoir de lourdes conséquences sur la pérennité de votre entreprise. 
La RC Pro ne couvre pas vos propres biens ou locaux. Pour cela, il est conseillé de souscrire également une assurance multirisque professionnelle.

N’hésitez pas à contacter votre assureur pour faire le point sur vos besoins et trouver le contrat d’assurance adapté. 

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