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- Contrat d'apprentissage : coût et obligations pour l'employeur
Page mise à jour le 10/10/2025
Contrat en alternance : mode d'emploi
De plus en plus de formations peuvent aujourd’hui s’effectuer en alternance : l’étudiant(e) partage alors son temps entre l’école ou l’université, et l’entreprise qui l’accueille. Pour vous employeur, l’alternance permet de former l’étudiant à vos méthodes de travail et à votre culture d’entreprise. Voici ce qu’il faut savoir sur ce dispositif gagnant-gagnant.
Au sommaire de cet article :
Apprentissage et professionnalisation : deux contrats distincts
La formation en alternance propose deux types de contrat : le contrat d'apprentissage et le contrat de professionnalisation. Chacun permet une formation et une expérience pratique dans une entreprise. Leurs modalités d’exécution diffèrent sur trois points principaux.
Le contrat d’apprentissage
Le contrat d’apprentissage vise les jeunes de 16 à 29 ans révolus, c’est-à-dire 30 ans moins un jour. Des exceptions sont néanmoins prévues : l’âge peut être abaissé à 15 ans si le jeune atteint ses 16 ans entre la rentrée scolaire et le 31 décembre de l’année de la signature du contrat.
L’âge maximum de l’alternant peut être porté à 34 ans révolus (35 ans moins un jour) si :
- L'apprenti veut signer un nouveau contrat pour accéder à un niveau de diplôme supérieur à celui déjà obtenu ;
- Le précédent contrat a été rompu pour des raisons indépendantes de la volonté de l’apprenti ou pour inaptitude physique.
Bon à savoir
Aucune limite d’âge n’est appliquée pour les travailleurs handicapés, les créateurs/repreneurs d’entreprises dont l’activité nécessite un diplôme particulier et les sportifs de haut-niveau.
La durée de la formation
Le contrat d’apprentissage (en CDI ou CDL) accorde une part de temps plus importante à la formation. Lorsque le contrat est à durée limitée (CDL), elle peut aller de 6 mois au minimum à 3 ans au maximum selon le contrat (et 4 ans si l’apprenti est considéré comme travailleur handicapé). La durée de la formation en CFA représente au moins 25% de la durée totale du contrat.
La rémunération
La rémunération aussi bien en apprentissage qu’en professionnalisation dépend de l’âge et du niveau de formation.
|
Contrat de d'apprentissage |
||||
|---|---|---|---|---|
| Ancienneté dans le contrat | Âge de l'apprenti | |||
| De 16 à 17 ans | De 18 à 20 ans | De 21 à 25 ans | 26 ans et plus | |
| 1ère année | 27 % du Smic | 43 % du Smic | 53 % du Smic ou 53 % du salaire minimum conventionnel en fonction du montant le plus favorable pour l’apprenti | 100 % du Smic ou du salaire minimum conventionnel selon le montant le plus favorable à l’apprenti |
| 2ème année | 39 % du Smic | 51 % du Smic | 61 % du Smic ou du salaire minimum conventionnel en fonction du montant le plus favorable pour l’apprenti | 100 % du Smic ou du salaire minimum conventionnel selon le montant le plus favorable à l’apprenti |
| 3ème année | 55 % du Smic | 67 % du Smic | 78 % du Smic ou du salaire minimum conventionnel en fonction du montant le plus favorable pour l’apprenti | 100 % du Smic ou du salaire minimum conventionnel selon le montant le plus favorable à l’apprenti |
Le contrat de professionnalisation
Le contrat de professionnalisation s’adresse quant à lui :
- Aux jeunes de 16 à 25 ans révolus (26 ans moins un jour) ;
- Aux demandeurs d'emploi âgés de 26 ans et plus ;
- Aux bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) sans condition d’âge ;
- Aux bénéficiaires de l'allocation spécifique de solidarité (ASS) ;
- Aux bénéficiaires de l'allocation adulte handicapé (AAH) ou d'un contrat unique d'insertion (CUI) sans condition d’âge.
La durée de la formation
Pour un contrat de professionnalisation (en CDD ou CDI), la durée minimale du contrat est comprise entre 6 et 12 mois, voire 24 mois par accord de branche (elle peut être allongée à 36 mois pour les jeunes de 16 à 25 ans sortis du système scolaire sans formation, les jeunes inscrits depuis plus d’un an à Pôle Emploi, les bénéficiaires du RSA, de l’ASS ou de l’AAH ainsi que pour les personnes sortant d’un contrat unique d’insertion). Les actions de formation ont une durée comprise entre 15 % et 25 % de la durée totale du contrat.
La rémunération
Comme pour le contrat en apprentissage, la rémunération varie selon l’âge et la formation.
|
Contrat de professionnalisation |
||||
|---|---|---|---|---|
| Formation initiale | Âge du salarié | |||
| De 16 à moins de 21 ans | De 21 à moins de 26 ans | 26 ans et plus | ||
| Inférieure au bac pro | 55 % du Smic | 70 % du Smic | 100 % du Smic | |
| Supérieure ou égale au bac pro | 65 % du Smic | 80 % du Smic | 100 % du Smic | |
Quels coûts pour l’entreprise ?
Accueillir alternant reste une solution avantageuse pour les entreprises, tant sur le plan financier que stratégique. Plusieurs dispositifs permettent de réduire le coût d’un contrat d’apprentissage ou de professionnalisation.
Contrat d’apprentissage : aides et exonérations
1. Réduction des cotisations patronales
Depuis le 1er mars 2025, les exonérations spécifiques aux contrats d’apprentissage ont été supprimées. Les employeurs doivent désormais verser les cotisations patronales classiques, mais peuvent bénéficier de la réduction générale de cotisations (dite « réduction Fillon »).
2. Exonération des cotisations sociales sur la rémunération de l’apprenti
L’exonération est désormais limitée à 50 % du Smic (soit environ 900,90 € brut par mois). Au-delà de ce seuil, les rémunérations sont assujetties aux cotisations salariales, à la CSG et à la CRDS.
3. Aide à l’embauche d’un apprenti (contrats conclus entre le 24 février et le 31 décembre 2025)
- 5 000 € pour les entreprises de moins de 250 salariés ;
- 2 000 € pour les entreprises de 250 salariés et plus (sous conditions de quotas d’alternants) ;
- 6 000 € pour l’embauche d’un apprenti en situation de handicap, quelle que soit la taille de l’entreprise.
Cette aide est versée uniquement pour la première année du contrat.
Contrat de professionnalisation : les aides disponibles
1. Réduction générale des cotisations patronales
Applicable aux salariés dont la rémunération est inférieure à 1,6 fois le Smic.
2. Aides spécifiques selon le profil du salarié recruté
- 2 000 € pour l’embauche d’un demandeur d’emploi de 26 ans et plus ;
- 2 000 € pour un demandeur d’emploi de 45 ans et plus ;
- Jusqu’à 4 000 € pour l’embauche d’une personne en situation de handicap (via l’Agefiph).
Ces aides sont versées en deux fois, sous réserve que le contrat soit toujours en cours à la date du second versement. Les démarches se font auprès de France Travail, l’Opco ou l’Agefiph, selon le profil du salarié.
Le simulateur de calcul de rémunération et d’aides aux employeurs
Grâce au simulateur d’aide, vous pouvez découvrir en quelques clics le montant des aides dont vous pourrez bénéficier. Il vous suffit de renseigner le type de contrat choisi (professionnalisation ou apprentissage), la durée, le niveau de formation visé ou encore l’effectif de l’entreprise.
Les avantages de l’alternance pour les entreprises
Des compétences opérationnelles et motivées
Choisir un alternant, c’est miser sur un profil engagé, curieux et volontaire. L’alternance attire des jeunes désireux de :
- Découvrir concrètement le monde professionnel ;
- Financer leurs études par leur travail ;
- Mettre en pratique des savoirs fraîchement acquis.
Cette dynamique se traduit souvent par une forte implication, une capacité d’adaptation rapide et une envie de progresser.
Une stratégie de fidélisation efficace
Dans de nombreux secteurs en tension — chaudronnerie, ingénierie, restauration, BTP… — l’alternance permet de former des talents sur mesure.
Un alternant qui a trouvé sa place dans l’entreprise sera souvent enthousiaste à l’idée de poursuivre l’aventure en CDI. Il connaît déjà les équipes, les outils, les méthodes… et peut être opérationnel dès le premier jour.
Un coût optimisé
Recruter en alternance représente un investissement rentable :
- Les salaires sont encadrés et inférieurs à ceux d’un salarié classique ;
- Des aides financières et exonérations de charges sont disponibles selon le type de contrat et la taille de l’entreprise ;
- La formation est cofinancée par les OPCO (Opérateurs de compétences).
Un apport de fraîcheur et d’innovation
Les alternants apportent un regard neuf sur les pratiques de l’entreprise. Formés aux dernières méthodes, outils et tendances, ils peuvent :
- Proposer des idées innovantes,
- Contribuer à la transformation digitale,
- Enrichir les réflexions stratégiques.
Une réponse aux besoins de montée en compétences
L’alternance permet de :
- Anticiper les départs à la retraite,
- Transmettre les savoir-faire métiers,
- Structurer des parcours RH internes.
Quelles obligations pour l’employeur et l’alternant(e) ?
Côté entreprise
Accueillir un alternant implique plusieurs engagements :
- Désigner un référent : un maître d’apprentissage (pour un contrat d’apprentissage) ou un tuteur (pour un contrat de professionnalisation), chargé d’accompagner le jeune tout au long de son parcours.
- Le référent doit avoir au moins 2 ans d’expérience dans le métier visé ;
- Il peut être le chef d’entreprise ou un salarié qualifié ;
- Il ne peut encadrer plus de 2 alternants, plus un redoublant.
- Assurer un cadre de travail adapté : fournir les moyens nécessaires à la montée en compétences de l’alternant (missions, outils, encadrement…) ;
- Respecter les règles du contrat de travail : durée, rémunération, temps de travail, congés, sécurité… ;
- Collaborer avec le centre de formation : suivre l’évolution de l’alternant, échanger sur ses progrès et ses éventuelles difficultés ;
- Remettre une attestation de fin de formation à l’issue du contrat.
Côté alternant(e)
L’alternant(e) a lui aussi des responsabilités, il doit notamment :
- Être assidu(e) et ponctuel(le) : en entreprise comme en formation, les absences injustifiées peuvent entraîner des sanctions ;
- Respecter les règles : celles de l’entreprise (règlement intérieur, sécurité…) et du centre de formation ;
- S’impliquer dans les missions confiées : faire preuve de sérieux, de curiosité et de professionnalisme ;
- Suivre activement sa formation : réaliser les travaux demandés, participer aux évaluations, communiquer avec ses encadrants ;
- Adopter une posture professionnelle : apprendre à travailler en équipe, gérer son temps, et développer ses compétences relationnelles.
À qui s’adresser pour le recrutement d’un(e) alternant(e) ?
Pour les contrats d’apprentissage
- À la chambre de métiers et de l’artisanat si vous êtes inscrit au répertoire des métiers ;
- À la chambre d’agriculture si vous relevez de la MSA ;
- À la chambre de commerce et d’industrie si vous êtes immatriculé au registre du commerce et des sociétés ;
- À l’unité territoriale de la DIRECCTE (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi) pour les employeurs du service public.
Pour les contrats de professionnalisation
Si vous souhaitez recruter un(e) alternant(e) en contrat de professionnalisation, vous pouvez vous adresser à votre opérateur de compétences (OPCO).
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