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Page mise à jour le 24/04/2024
Le guide pour devenir graphiste freelance
Fonctionnement du statut d’artiste-auteur, déclaration de début d’activité ou encore définition de vos tarifs : suivez tous nos conseils pour devenir graphiste freelance !
En quoi consiste l’activité de graphiste indépendant ?
Un métier créatif et de communication
Le graphiste freelance est un professionnel de la communication. À partir d’un brief, il a pour mission de créer différents supports de communication visuelle :
- Des logos et des identités visuelles ;
- Des designs de site internet et d'applications mobiles ;
- Des chartes graphiques ;
- Des plaquettes et autres supports papiers ;
- Des packagings ;
- Ou encore des polices d'écriture.
Le métier de graphiste indépendant est pluridisciplinaire. Selon ses compétences et spécialisations, ce créatif peut avoir différentes casquettes : maquettiste, web designer, motion designer ou encore directeur artistique.
En tant que graphiste, vous êtes également amené à collaborer avec de nombreux professionnels, tels que des illustrateurs, des photographes, des développeurs, des concepteurs-rédacteurs ou encore des imprimeurs par exemple.
Une activité non soumise à une obligation de compétences
Le graphisme n’est pas une profession réglementée : vous n’avez donc pas besoin de diplôme spécifique pour devenir graphiste freelance. Vous pouvez ainsi vous mettre à votre compte sans avoir à justifier de vos compétences ou de votre expérience.
Malgré tout, il est recommandé d’avoir suivi une formation pour devenir graphiste car ce métier exige de nombreuses compétences techniques et artistiques : utiliser des outils informatiques, traiter des images, traduire un concept en représentation visuelle, dessiner, gérer les étapes de production de la création visuelle, etc.
Les principales formations au métier de graphiste sont :
- Le BTS Design graphique (Bac + 2) ;
- Le Diplôme national des métiers d’art et du design (DN Made) mention « Graphisme » (Bac + 3) ;
- La Licence pro mention métiers du design (Bac + 3) ;
- Le Diplôme national d'art (DNA) option « Design » (Bac + 3) ;
- Le Diplôme supérieur d'arts appliqués (DSAA) mention « Graphisme » (Bac + 5).
Comment créer une activité de graphiste freelance ?
Le choix d’un statut pour le graphiste indépendant
En tant que graphiste indépendant, vous avez le choix entre plusieurs formes juridiques pour créer votre activité. Le statut d’artiste-auteur est toutefois le plus courant.
Le statut d’artiste-auteur
En théorie, le graphiste freelance réalise des œuvres originales relevant des arts graphiques et plastiques. À ce titre, il relève donc – par défaut – du statut d'artiste-auteur et dépend de la Sécurité sociale des artistes-auteurs (née de la fusion de l'Agessa et de la Maison des artistes).
À condition de créer des œuvres originales, le graphiste indépendant avec le statut d'artiste-auteur est rémunéré par le biais de droits d'auteur. Vous facturez ces droits à vos clients pour qu'ils puissent utiliser vos créations. Dans ce cas de figure, le fruit du travail du graphiste est protégé par le code de la propriété intellectuelle.
Par défaut, vos revenus relèvent du régime micro-BNC (bénéfices non commerciaux), à condition que votre chiffre d'affaires soit inférieur à 77 700 €. Vos cotisations sociales correspondent à 17,35 % de votre chiffre d'affaires, après l'application d'un abattement de 34 % et d'une majoration de 15 %.
La micro-entreprise
Le graphiste indépendant ne réalise pas toujours des œuvres créatives et originales. Ainsi, vous pouvez opter pour le régime de la micro-entreprise si vous exercez certaines activités spécifiques :
- Une activité ne relevant pas de la Sécurité sociale des artistes-auteurs : c’est le cas des activités non artistiques et non créatives, comme l’exécution graphique par exemple (retouche, mise en page, etc.) ;
- Une activité accessoire : ce sont les activités dans le prolongement de votre activité d'artiste-auteur graphiste. Par exemple, vous pouvez utiliser le statut de micro-entrepreneur si vous donnez des cours ou réalisez des ateliers ;
- Une activité tierce : vous pouvez aussi opter pour le régime de la micro-entreprise si, en complément de votre activité de graphiste, vous exercez une activité d’une autre nature (vente de produits, etc.)
Il est toutefois déconseillé d’opter pour le statut de micro-entrepreneur en tant que graphiste car votre activité devra alors se limiter aux seules activités non créatives (exécution graphique, etc.).
L’EURL ou la SASU
De façon plus anecdotique, le graphiste indépendant peut aussi créer une société. Il a alors le choix entre deux principaux statuts juridiques :
- L'EURL (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée) pour bénéficier du régime social de travailleur non salarié ;
- La SASU (société par actions simplifiée) pour être assimilé-salarié.
Ces deux formes juridiques répondent à un formalisme plus important : rédaction des statuts, constitution d'un capital social, tenue d'une comptabilité complète, etc. La création d’une société est adaptée si vous avez d’importants investissements à réaliser et/ou si vous souhaitez vous associer avec d’autres personnes par la suite.
BON À SAVOIR
Il est tout à fait possible de cumuler plusieurs statuts (artiste-auteur, micro-entrepreneur et salarié). En effet dans la pratique un graphiste est souvent amené à cumuler plusieurs types d'activités et qui dit cumul d'activités dit cumul de statuts.
La déclaration de début d’activité
Depuis le 1er janvier 2023, vous devez obligatoirement déclarer votre début d’activité sur le portail e-Procédures, quel que soit votre statut juridique (artiste-auteur, micro-entrepreneur, etc.). Il s’agit du nouveau guichet unique des formalités des entreprises : il est géré par l’INPI (Institut national de propriété industrielle).
Une fois sur la plateforme, il vous faut remplir le formulaire de déclaration de début d’activité en ligne. Voici plusieurs précisions si vous avez opté pour le statut d’artiste-auteur pour votre activité de graphiste :
- Dans la rubrique « Création de l'entreprise », sélectionnez « Entrepreneur individuel » dans le volet déroulant et cochez la case « Non » à la question « l’entreprise bénéficie-t-elle du statut micro-entrepreneur ? » ;
- Dans la rubrique « Description de l'activité », sélectionnez dans les volets déroulants les catégories d'activité « Activités de services », « Arts, culture et divertissement » et « Activités créatives, artistiques et de divertissement » ;
- Dans la même rubrique, cochez la case « Oui » pour le champ « Artiste/auteur » ;
- Dans la rubrique « Options fiscales », sélectionnez « Régime spécial BNC » si votre chiffre d'affaires sera inférieur à 77 700 €.
Plusieurs renseignements et documents vous seront fournis à l'issue de votre déclaration, dont le certificat d'inscription au répertoire Sirene. Il comprend notamment votre SIREN, votre code APE et votre SIRET qu'il vous faut indiquer sur vos futures factures.
BON À SAVOIR
Si vous créez votre activité sous la forme d’une société, d’autres démarches seront nécessaires : la rédaction et le dépôt de vos statuts, la constitution de votre capital social ou encore l’immatriculation au RCS (Registre du commerce et des sociétés).
Comment bien débuter votre activité de graphiste indépendant ?
La définition de vos tarifs de graphiste freelance
Vous devez tenir compte de plusieurs critères pour définir vos tarifs de graphiste freelance :
- La nature de la prestation : constituez-vous une grille de tarification en fonction de l’objet de la création (logos, illustrations, mises en page, identités visuelles, etc.) ;
- La méthode de tarification : selon la nature de la mission, vous pouvez opter pour un tarif horaire, journalier ou encore à la prestation ;
- Votre profil : vous devez tenir compte de votre expérience, de votre ville d’exercice, mais aussi de votre statut et de vos charges.
Selon le baromètre des prix établi par Malt, une plateforme de mise en relation, le tarif moyen d'un graphiste freelance est de 388 €/jour : il évolue en moyenne entre 254 €/jour pour les débutants et 438 €/jour pour les plus expérimentés(1). Pour vous aider, vous pouvez également utiliser le simulateur de la Maison des artistes.
La recherche de clients en tant que graphiste indépendant
Au lancement de votre activité de graphiste indépendant, il est indispensable de trouver des clients. Pour cela, vous pouvez notamment vous appuyer sur :
- Votre réseau personnel : les contacts gardés de précédentes expériences et votre réseau d’anciens élèves par exemple ;
- La vitrine de vos créations : votre portfolio et votre site Internet ;
- Les plateformes de mise en relation : Malt et Crème de la Crème par exemple ;
- Les agents créatifs : vous pouvez vous inscrire auprès d'agences artistiques, dont le rôle sera de vous placer chez des clients ;
- Le démarchage : n’hésitez pas à contacter directement des clients, dont ceux de l’univers graphique (agence de publicité, agence éditoriale, etc.) tout en veillant bien à respecter la réglementation relative au démarchage.
Comment protéger son activité de graphiste indépendant ?
La protection de vos droits d’auteur
En tant qu'artiste-auteur, vous disposez automatiquement de deux types de droits d'auteur sur vos créations graphiques originales.
- Les droits moraux : ils protègent vos intérêts non économiques, à savoir votre nom, votre qualité d'auteur et vos œuvres. Vous en bénéficiez de manière illimitée et vous ne pouvez pas les céder ;
- Les droits patrimoniaux : ils protègent vos intérêts économiques, vous permettant d'autoriser ou d'interdire l'exploitation de vos créations graphiques. Ces droits peuvent être cédés afin d'être rémunéré.
BON À SAVOIR
Selon la nature de votre création, vous pouvez céder les droits de reproduction, de représentation, d'adaptation et/ou de suite à vos clients pour encadrer l’usage qui est fait de vos œuvres graphiques.
Les assurances du graphiste indépendant
En tant que graphiste indépendant, vous n’avez aucune obligation d’assurance. Malgré tout, plusieurs garanties peuvent présenter un intérêt pour mieux protéger votre activité et votre personne, dont :
- La responsabilité civile professionnelle (RC Pro) pour couvrir les dommages que vous pourriez causer aux tiers ;
- L'assurance de protection juridique professionnelle pour être accompagné en cas de litiges, notamment en raison d’une facture impayée par exemple ;
- L’assurance de votre matériel informatique (ordinateur, tablette, etc.) pour le protéger contre divers risques (casse, vol, etc.) ;
- La complémentaire santé individuelle pour couvrir vos dépenses de santé.
(1) Le baromètre des tarifs freelances des graphistes - Malt – 2024
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