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- Les mentions obligatoires sur l’étiquetage des produits alimentaires
Page mise à jour le 11/10/2021
Vous vendez vos propres produits alimentaires : quelles mentions obligatoires sur les étiquettes ?
Vous vendez des fruits et légumes, vous venez de créer une gamme de plats cuisinés, de biscuits… Savez-vous que l’étiquetage de vos produits alimentaires doit être conforme à un certain nombre de règles ? Voici un panorama des mentions obligatoires selon que vous proposez de la nourriture préemballée ou en vrac.
L’étiquetage des denrées alimentaires préemballées
Avant de commercialiser vos produits, il est important de prendre connaissance du règlement INCO(1) applicable dans l’ensemble de l’Union européenne. Conçu dans une démarche d’information et de protection des consommateurs, ce texte prévoit plusieurs mentions obligatoires sur les étiquettes alimentaires, notamment sur les produits préemballés.
Au moment de concevoir vos emballages, veillez à y faire figurer entre autres :
- La liste des ingrédients. N’oubliez pas d’y inclure les additifs mais aussi les arômes (une description plus spécifique, du type « arôme vanille », reste facultative), ainsi que les substances allergènes ;
- L’indication du lieu d’origine ou de provenance. Cette mention est obligatoire :
- Pour la viande (espèces porcines, ovines, caprines) et la volaille ;
- Si vous mettez en avant l’origine de l’un de vos ingrédients alors que l’ingrédient primaire provient, lui, d’ailleurs (l’ingrédient primaire étant celui qui représente plus de 50 % de la composition d’un produit ou celui habituellement associé par les consommateurs à la denrée en question). Dans ce cas, l’origine de l’ingrédient primaire doit être clairement précisé ;
- De manière générale, si l’absence de l’indication d’origine peut induire le consommateur en erreur. Il s’agit par exemple d’un drapeau français sur l’emballage qui laisserait croire que l’aliment est d’origine française alors qu’il a été fabriqué à l’étranger ; - L’identification du lot. Elle garantit la traçabilité du produit ;
- La quantité nette. Attention, si un ingrédient particulier est mis en valeur sur l’emballage, sa quantité doit être précisée clairement.
- La déclaration nutritionnelle. Sachez que vous êtes concerné par cette obligation si vos produits fermiers préemballés ne sont pas destinés à une vente immédiate (à la ferme, sur les marchés…). En complément, et sur la base d’une démarche volontaire, vous pouvez aussi apposer un logo Nutri-Score sur vos emballages. Celui-ci est calculé en fonction des nutriments et aliments à favoriser et à limiter. Dans un souci de lisibilité, le résultat est indiqué au consommateur sous la forme d’une échelle de 5 couleurs (du vert foncé à l’orange foncé), associée à des lettres (de A à E). Pour plus d’informations et demander la délivrance du logo Nutri-Score, rendez-vous sur le site internet de Santé publique France.
- La date limite de consommation (DLC) ou la date de durabilité minimale (DDM), et si nécessaire, les conditions de conservation ou d’utilisation spécifiques :
- La DLC, qui s’applique aux denrées très périssables d’un point de vue microbiologique ou qui présentent un danger immédiat pour la santé humaine après une courte période. Elle est généralement indiquée sous la forme « à consommer jusqu’au… ». Rappelons qu’il vous est interdit de vendre ou de distribuer gratuitement des produits dont la DLC serait dépassée ou qui auraient été conservés dans des conditions non conformes à leur étiquetage ;
- La DDM est reconnaissable à la mention « à consommer de préférence avant le/jusqu’au… ». - Le titre alcoométrique volumique acquis (TAVA), dès 1,2 % d’alcool en volume. Sachant que les étiquettes de vin font elles aussi l’objet d’une réglementation précise.
Le cas échéant, n’hésitez pas à mettre en avant sur vos étiquetages alimentaires une Appellation d’Origine Contrôlée (AOC) ou Protégée (AOP), un label Agriculture biologique, un label de commerce équitable…
À noter : de manière générale, la mise en forme choisie pour présenter les mentions obligatoires sur l’étiquetage des produits alimentaires doit permettre d’en assurer la lisibilité. Par exemple, la taille des caractères ne doit pas être inférieure à 1,2 mm, ou à 0,9 mm si la face la plus grande de l’emballage est inférieure à 80 cm².
(1) Règlement INCO (n°1169/2011 du 25 octobre 2011) concernant l’information des consommateurs sur les denrées alimentaires.
Vos produits alimentaires ne respectent pas les règles d’étiquetage ?
Si vous constatez une erreur sur l’étiquetage de vos produits alimentaires, il est recommandé de les retirer de la vente. En fonction de la situation, vous pouvez décider de lancer une procédure de rappel ou de retrait.
En cas de contrôle de la DGCCRF, tout manquement peut donner lieu, selon l’infraction :
- À un avertissement, qui vous laisse le temps de vous mettre en conformité ;
- À une injonction, qui vous oblige à la mise en place de mesures correctives dans un délai précis ;
- À une amende administrative ou une sanction pénale.
L’étiquetage des produits alimentaires en vrac ou emballés au moment de la demande
Fruits, légumes, pâtisseries… Si vous emballez le produit à la demande de votre client ou en vue d’une vente immédiate, les règles d’affichage sont spécifiques. Vous devez placer une affichette à côté du produit, en indiquant :
- Le nom du produit ;
- Le cas échéant, la présence d’allergène ;
- L’état du produit (décongelé…) ;
- Pour la viande bovine : les lieux de naissance, d’élevage et d’abattage.
L’étiquetage des denrées alimentaires vendues en ligne
Vous tenez une boutique en ligne ? Les règles sont les mêmes que pour les magasins physiques, à l’exception de la DLC/DDM (qui ne peut être communiquée qu’au moment de la livraison). Il vous revient simplement de trouver le moyen le plus ergonomique d’afficher les mentions obligatoires pour vos clients, par exemple à travers la mise à jour des fiches descriptives de vos produits alimentaires.
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